L'Historique du Nayrac
Le Nayrac
Selon la devise du château de Frayssinet “Qui non laborat, nec manducet” soit “Si tu ne laboures pas, il te faut mendier, si tu ne travailles pas, tu ne peux manger”.
Le modernisme et l’agriculture intensive ont nécessité presque partout une adaptation des bâtiments, abords et chemins à l’accès des machines et aux nouvelles techniques de travail. On peut déplorer certaines destructions, pertes irréversibles d’un patrimoine, dont les agriculteurs sont maintenant conscients.
Il y a lieu dans la norme du possible d’éviter certaines erreurs connues à l’encontre d’une richesse latente, “capitalisable” dans le futur. Il nous faut donc dans la norme du possible conserver, sauvegarder, voir restaurer tout ce que nous pouvons avec une juste fierté léguer aux générations futures.
Dans la commune du Nayrac et ses beaux villages, en plus du typique ancien des constructions aux pierres de granit hélas parfois crépies, mais bien assises dans son relief aux paysages variés, celui-ci pentu en certains endroits, plus horizontal sur son plateau aux horizons pleins de charme à n’importe quelle saison ; les habitants ont connaissance ici ou là de quelques vestiges, biens précieux dont ils se savent les conservateurs
On connaît le pic appelé “le puech del Naouc”, les souterrains, le site du guetteur, la cache de la peste, le puits sans eau avec en son fond une galerie. Autre part un monticule, où se trouvent enfouies les substructures d’un château qui eut trois étages, avec à ses angles quatre grosses tours.
A un autre endroit un dolmen ; puis les inscriptions énigmatiques figurant gravées sur le linteau de la porte d’entrée d’un vieux moulin. Et au coin d’un bois d’étranges sarcophages creusés au sol dans la pierre.
Un peu d’histoire
Le Nayrac est un charmant petit village montagnard du pittoresque département de l’Aveyron.
Il est bâti sur un plateau balayé en hiver par un vent rapide et glacial mais parcouru l’été par une brise douce et caressante toute chargée de parfums de genêts, des bruyères, et pins et du sarrazin. Les abeilles, les guêpes et les clairs papillons volent et butinent sur les champs et les prés en fleurs, tandis que lièvres et perdreaux se cachent dans les genêts dorés ou les bruyères roses.
Le haut clocher pointu de sa vieille église domine fièrement les maisons recouvertes en majeure partie de la solide ardoise du pays. La culture est pour ainsi dire l’unique occupation de sa laborieuse population, courageuse et sobre que les tâches les plus dures et les corvées les plus ingrates ne rebutent pas.
Loin de la vie corruptible, agitée et contrôlée des grandes villes, cette belle race saine et pieuse, conserve sa liberté, son indépendance et aussi sa loyauté, sa pureté, ses croyances.
Ils luttent d’un bout de l’année à l’autre sous le soleil qui les grille, le vent qui les fouette, la pluie qui les cingle ou la bise qui les glace. Oui, ils luttent et se battent contre les éléments, contre les parasites, pour arracher à ce sol rude et parfois ingrat leur nourriture et celle de leurs bêtes.
Pour leurs champs, pour leurs prés, pour cette terre qu’ils fertilisent et à laquelle ils s’accrochent, pour cette terre qui les nourrit, qui a nourri leurs aïeux, leurs trisaïeux, et dans laquelle sera creusé leur tombeau, ils savent se battre et mourir. Le temps n’est pas très éloigné où la commune du Nayrac comptait un millier d’habitants. Elle en a perdu pas mal ces temps derniers, au profit de “l’Amicale Parisienne des Enfants du Nayrac”.
Sur le territoire de la commune, à cinq kilomètres environ du chef-lieu, se trouve le tout petit village de Bouldoires. Quelle vue magnifique l’on a du haut de la colline recouverte de bruyère. De cet endroit, l’un des plus hauts de la commune, l’on aperçoit : au Nord, les Monts du Cantal, le Puy Mary (1787 mètres) et le Plomb du Cantal (1858 mètres) point culminant. Au Nord-Est, les Monts d’Aubrac.
Au Sud-Est, les Cévennes. Au Sud, la vallée du Lot, puis les Causses avec, au loin, Rodez, que domine la sombre et massive silhouette de sa haute cathédrale. Au Sud-Ouest, l’on voit s’élever dans le ciel les fumées du bassin houiller et à l’Ouest enfin, parmi d’autres villages, se dresse Montsalvy.
La commune du Nayrac s’étend dans la partie Nord-Ouest du canton d’Estaing, sur une superficie totale de 3566 hectares. La très grande différence d’altitude d’un bout à l’autre de son territoire fait quelle possède une flore très variée. La reine de la montagne, la célèbre gentiane, s’y trouve aussi, mais y est très rare.
Au Sud, où le Lot qui la délimite, roule en grondant dans une étroite gorge rocheuse d’une magnifique et sauvage beauté, l’on est à environ 300 mètres d’altitude, alors que l’on doit se trouver à près de 900 mètres au hameau de Varès, point culminant et situé au Nord-Est.
“Larges extraits d’un texte rédigé par Monsieur André CERTAIN originaire de Bouldoires”.
1793 | Monsieur ROMIEU, Officier Public |
1796 | Monsieur VIGUIER, Agent Municipal / Monsieur MALVESY, Adjoint |
1798 | Monsieur RAYNAL |
1799 | Monsieur VIGUIER |
22 juin 1808 | Monsieur Amans LAURENS, de Puechmeja |
15 février 1817 | Monsieur Jean-Pierre DUBRUEL, du Bosc |
3 septembre 1820 | Monsieur BEC |
8 août 1837 | Monsieur Amans LAURENS, de Puechmeja |
8 août 1837 | Monsieur ALAUX, du Jardy |
1851 | Monsieur Pierre BORIES |
22 juillet 1855 | Monsieur Louis-Dominique LAURENT, notaire à Puechmeja, Monsieur Pierre BORIES, Adjoint |
Janvier 1862 | Monsieur Paul-Etienne-Henri FINET |
Novembre 1862 | Monsieur Pierre-Jean TURLAN |
3 octobre 1870 | Monsieur Joseph LAURENS |
22 janvier 1878 | Monsieur VERDIER, de Frayssinet, Monsieur FERRIERES, Adjoint |
16 janvier 1882 | Monsieur LAURENS, de Fombillou |
8 juin 1884 | Monsieur Pierre-Jean BORIES, de La Gache |
mars 1889 | Monsieur Amans COUDERC, de Conquettes |
15 mai 1892 | Monsieur Antoine LAURENS, de La Combe |
12 décembre 1919 | Monsieur Edouard VIDAL, de la Bessierette |
8 septembre 1940 | Monsieur Jean-Antoine BRUNET |
6 mai 1945 | Monsieur Emile PRADEL, de Fombillou |
22 juillet 1945 | Monsieur Antoine COUDERC, de Puechmurols |
20 octobre 1947 | Monsieur Albert BESSIERES, de Lasparros (cf. livret édité à l’occasion de la pose d’une plaque à la Mairie du Nayrac en son honneur le 15 avril 1995) |
29 Janvier 1994 | Monsieur Louis RAYNALDY, de Conquettes |
23 août 1995 | Monsieur Robert THOMAS, du Nayrac |
23 mars 2008 | Monsieur Jean-Paul TURLAN, de La Sagne |
23 mai 2020 | Monsieur Jean-Louis RAYNALDY, de Conquettes |
Quelques dates
En 1787: la population de la paroisse du Nayrac était de 502 habitants, disséminés dans les villages et hameaux suivants : Le Nayrac, Issac, Le Bancarel, La Borie, Beauregard, Corbières-Haut, Corbières-Bas, La Combe, La Croux, Crussac, Le Droc, Fombillou, Frayssinet, La Gache, La Garrigue, Le Garriguet, Gimalac, La Grave, Grignac, Le Nayraguet, Nayrolles, La Piquerie, Puechmurols, Le Pas, Le Poujol, Le Rieu, La Roque, Le Cor, Le Serre, La Viargue.
Les sept hameaux suivants furent bâtis entre 1787 et 1800 : Le Coustal, La Bastide, La Crouzette, Fayel, Le Moulin de Gachou, Le Poujoulas, La Souque.
En 1787, six hameaux furent détachés de la paroisse de Florentin, pour faire partie de celle du Nayrac : La Bessierette, Cantagrel, Conquettes, Le Combie, Le Lus, La Vaysse. Quant à la Grangette et La Vergne, ils furent bâtis après ce rattachement.
En 1806 : furent détachés de la paroisse d’Estaing, pour être annexés à celle du Nayrac : Bouldoires, La Bouffie, Les Fonteilles, Gaillac-Bas, Gaillac-Haut, Gaillaguet, Rayrolles, La Sanhe.
Furent bâtis après 1806 : Le Cros-Bas, Le Cros-Haut, La Grange et Le Roc.
En 1806 également, les villages de La Fabrie et Moussès furent rattachés à la paroisse du Nayrac, après avoir fait partie d’abord de Florentin jusqu’en 1788 ; et ensuite de La Capelle, de 1788 à 1806. Le Badieu, Le Camp de La Croux, Le Coulrat, Lestrade, La Lutranerie et Les Prunaques virent le jour après 1806.
En 1836: quatre villages appartenant à la paroisse d’Estaing furent annexés au Nayrac : La Contarderie, Le Jardy, La Fromenterie et Galouze.
Entre 1860 et 1870 : furent construits les hameaux de La Peyrade, Le Pas Haut, Le Pin Vert, Le Cotolo, Malac, Le Serry Nouveau et Le Passet.
Chiffres de population :
D’après le recensement de 1844, le nombre de maisons de la paroisse était de 294, totalisant 1421 habitants.
En 1841 : 1434 habitants.
En 1872 : 1358 habitants.
A l’heure actuelle la commune compte 555 habitants résidents toute l’année sur son territoire.
Et maintenant découvrez ce joli film. Il vous promènera à travers Le Nayrac …